Futur aparcament de Guissona

Nom du site: Future parking (parcelle située entre les rues Amadoret et Montsec).

Municipalité: Guissona.

Région: Segarra.

Chronologie: II siècles av. J.-C. - V AD.

Promoteur: Ajuntament de Guissona.

Dates: 2014, 2015 et 2016.

La zone où a eu lieu l'intervention archéologique actuelle est située dans la ville de Guissona, située au nord de la région de La Segarra, au centre de la plaine de Guissona, qui s'étend entre les pentes peu profondes de Llobregós, et le Sió (de 460 à 560 m).

L'endroit est situé sur une île formée par les rues Montsec (au nord), Camí de Morana (au sud), l'avenue Notari José Faus (à l'est) et la rue Amadoret (à l'ouest). Il faut dire qu'il est situé dans la parcelle de l'ancienne ville romaine de Iesso, déclarée BCIN (bien culturel d'intérêt national), dans une résolution du 16 août 1995 (publiée dans le DOGC le 20 septembre de la même année).

L'intervention a permis de documenter la présence de la stratigraphie de la chronologie romaine liée à l'ancienne ville romaine de Iesso à presque tous les points du site.

Les travaux d'enquête menés au cours de la première phase (juin 2014) ont donné un résultat positif dans tous les cas, malgré le fait que dans certains sondages, les vestiges localisés offraient une chronologie des temps modernes. Il est également nécessaire de prendre en compte l’affectation subie par le terrain à la suite de la construction de plusieurs bâtiments résidentiels dans les parties nord et ouest. Dans ces parties, la stratigraphie a été gravement affectée par travaux et par le déversement de déchets.

Parmi les structures documentées, ils ont mis en évidence un ensemble de structures murales qui feraient partie des divisions internes des maisons d'un insulae romain.

Dans le secteur 5, l'affleurement d'un grand mur indiqua que nous nous trouvons face à la façade sud du decumanus minor Le calcul de l’emplacement possible de la ligne de façade nord coïncidait avec le passage du sondage 12, bien que quelques centimètres plus loin dans une direction nord. C’est pour cette raison qu’il a été décidé d’agrandir et d’unifier les trois sondages ouverts, obtenant des résultats très positifs: premièrement, une deuxième ligne de mur a été localisée, coïncidant avec l’emplacement possible de la ligne de façade de la rue ; deuxièmement, nous avons pu vérifier le bon état de conservation des vestiges et l'extraordinaire profondeur stratigraphique que présente le solaire. De même, tous les sondages ouverts au secteur 5 ont offert des résultats positifs, avec une documentation de la stratigraphie de l'époque romaine.

Les sondages ouverts à la terrasse supérieure, ont montré à nouveau la richesse du site, avec une stratigraphie romaine pour tous et, comme dans le cas du sondage 02, avec des structures associées à un niveau élevé de conservation.

Enfin, l’intervention a permis d’obtenir d’excellents résultats, avec la documentation d’un grand bâtiment, d’entre le Ier et le IIIe siècle après JC, inséré dans la parcelle urbaine de la ville romaine et la possible localisation du decumanus minor.

L'étude détaillée des matériaux localisés nous a permis de déterminer que nous étions confrontés à diverses phases temporaires de construction (contexte de réformes urbaines). Ce même moment de réforme aurait sûrement affecté les mures situées lors de la première campagne de sondage dans la partie supérieure de la terrasse, où les niveaux de stuc des murs indiquent plusieurs phases de construction par le bâtiment, dont nous pourrions probablement situer l’origine entre le Ier siècle av. J.C. et le 1er siècle de notre ère.

En revanche, les résultats obtenus dans la parcelle 2 montrent une continuité en termes de stratigraphie et de structures de l’époque romaine, toujours avec la documentation des premiers niveaux d’amortissement des structures de l’époque romaine. Ces premiers niveaux d’amortissement nous offrent un cadre chronologique vers les II - IV siècles ap. J.-C.

Il a été possible de déterminer comment la terrasse supérieure de la parcelle 2 est situé à des niveaux plus profonds que dans la terrasse inférieure, où l'affleurement des structures se produit à 30-40 cm.

Le fossé ouvert sur la terrasse inférieure pour la construction du nouvel écran d'échouement lors de la dernière phase des travaux (2016), ne dépassant pas 50-60 cm de puissance, a révélé une riche stratigraphie romaine, avec une chronologie entre le IIe et le IVe siècle de notre ère.

Parmi les structures situées dans la parcelle urbaine de l’ancien Iesso, on trouve jusqu’à trois murs, les vestiges d’une possible canalisation, plusieurs négatifs et la documentation d’un possible ensemble funéraire composé d’une possible sépulture d’enfant et à côté, un corps enterré dans une simple fosse qui aurait subi une mort violente avec l'incision d'un élément pointu à l'arrière du crâne, près du cou. L'étude stratigraphique et le C14 réalisés sur les restes de UF 01 nous ont permis d'établir une datation au début du IIIe siècle de notre ère (date la plus probable, 217 de notre ère).

Le fait que les différents négatifs observés dans le fossé de la terrasse inférieure soient remplis de cendres et que la couche de surface documentée présente des signes évidents d’incendie, semble indiquer un niveau de destruction possible au troisième siècle, contexte dans lequel nous pourrions insérer le défunt et les différents niveaux de démolition documentés.